lundi 22 février 2016

Du Vent dans les Vignes.






Je serais plus heureux
Si le grand vent qui souffle, en soufflant,  emportait
Toutes mes déceptions et celui que j’étais,
Tous ces jours qui s’en vont seraient moins douloureux ;
Je serais plus heureux.

Et je vivrais en paix,
Sans penser à jadis, sans rêver à demain,
Sans craindre l’existence et la mort en sous-main ;
Ce monde n’aurait plus du tout le même aspect
Et je vivrais en paix.

Mais le vent qui m’écoute
Ne peut faire envoler que des amours légères,
Les miennes sont de fonte à tout vol étrangères,
C’est tout ce que j’en dis et dont sourient la route
Et le vent qui m’écoutent.

En marchant dans les vignes,
Qui dormaient plus que moi dans cette aube d’hiver,
Pour vous distraire un peu, je composais ces vers
Et je vous les offris, quoiqu’ils n’en soient pas dignes,
En marchant dans les vignes.

                       ***
 

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