mardi 3 mars 2020

Un air coquin.





L’hiver s’achève au bord du Rhin,
L’horizon qui baille et s’étire
Se frotte les yeux à deux mains :
L’hiver s’achève au bord du Rhin.

A voir refleurir les jardins
Et les vergers et l’aubépin[1],
Autant et plus qu’ils ne désirent,
Le cœur des nuages chavire.

Le soleil prend un air coquin
Mais c’est au vôtre que j’aspire ;
L’hiver s’achève au bord du Rhin,
Et l’horizon baille et s’étire.

                               ***       


[1] Aubépin : n.m., forme archaïque pour aubépine.


     

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