Je regarde
tomber la pluie,
Indifférente
à l’air du temps,
Dessus une
ville amuïe[1]
Où la
solitude m’attend…
Laisse aux
heures de joie enfuies
Qui rêvent
toujours du Printemps
La rime de
cendre ou de suie
Que cette
strophe au terme attend.
C’est un
poème trop facile,
Vers de
rencontre et de hasard,
Dignes de
talents imbéciles
Ou paresseux
de vieux lézards.
Dans la
pénombre des allées
Où cette
longue averse luit,
Au froid
mordant des giboulées,
Songe plutôt
à ce qui suit,
Que je t’inspire
d’autres stances:
Je serai ce
que j’ai été,
Plein amour
et pleine confiance,
Libre espoir
et libre beauté,
Qu’as-tu
besoin d’une autre science ?
Je suis la
rose de l’été !
[1] Amuï(e) :
participe passé d’amuïr, verbe défectif, « qui cesse d’être prononcé »
mais à l’origine « qui devient muet », voir : https://www.cnrtl.fr/definition/amu%C3%AFr
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