(Venise 1996.) |
Passant le
temps en de piteuses circonstances,
Faute de
mieux j’observe un carrefour,
A force de
les fixer tour à tour
En vain, les
trottoirs changent d’apparence ;
En de
piteuses circonstances.
Au pied des
murs voici que dansent
L’image d’un
fronton ou d’une tour,
D’un pont de
marbre blanc, l’aube d’un jour
Sur des
canaux d’ombre et de nonchalance,
En de
piteuses circonstances.
Au bout de
mon regard, là-bas, s’élance,
Couvert à
quatre pans de cuivre lourd,
Dessus les
hautains palais alentour,
Un campanile
antique d’élégance,
En de
piteuses circonstances.
Plus de
trottoirs, de quartier, d’évidence...
Mirage
vénitien, songe et recours,
Spectacle
heureux et qui vous prend de court
Et vous
émeut de tant de différences
En de
piteuses circonstances.
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