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jeudi 18 mars 2021

Vieux-Nice.

 

 


 

Dans les ruelles du Vieux-Nice

S’en reviennent tranquillement

Ces mots que je vais murmurant

Comme une chanson que l’on bisse.

 

Qui trouvera ces vers simplets

Et l’air un peu passé de mode ?

Les ombres, que le soleil brode

Au fil d’or, aiment ces couplets

Car ils sont nés dans la fournaise

D’un grenier, au bout de l’été,

Où quelque amour en liberté

Pouvait rêver tout à son aise.

 

Sur les pavés irréguliers

C’est bien l’été des retrouvailles

Où les façades emmuraillent

Dans les midis en pointillé

Le calme des fraîcheurs obscures.

 

Dans une cour, trois mots chantants

Et ce refrain en même temps

Entre fenêtres et toitures…

Un refrain cent fois répété

Dans la gaieté de l’aventure

Pour l’amour qui, je te l’assure,

Ne cesse jamais d’exister.

 

Sainte Reparate est si fraîche

Mais sombre aux yeux ensoleillés

Où le même sourire a brillé ;

Non, je ne crois pas que l’on pêche

En chantonnant parfois à deux…

 

Et dehors midi continue

A poursuivre l’ombre des rues

De son inextinguible feu.

 

                               ***       

mardi 26 janvier 2021

Passion.

 

 

 

On l’appelait Passion,

C’était une inconnue

Qu’un beau soir je vis nue ;

Mon Dieu, quelle émotion !

 

L’aube fut d’affliction,

Je ne l’ai pas revue,

On l’appelait Passion.

 

A l’éphémère union

Au hasard advenue,

Trois rimes ingénues

Doivent leur création ;

On l’appelait Passion.

 

                               ***

lundi 7 décembre 2020

Un sonnet du Canzoniere de Pétrarque (1304-1374) - Adaptation.

 

 


La nature et le ciel ont du se disputer

Pour vous offrir leurs dons, vous rendant si parfaite

Que le soleil se plaît, vous voyant ainsi faite,

A se croire avec vous en proche parenté.

 

Ils vous ont tant donné, c’était leur volonté,

Qu’il n’est d’homme ici-bas qui sur ces entrefaites         

Ne retrouve à l’instant son âme stupéfaite

Prise aux rets de vos yeux et de votre beauté.

 

Pourtant cette passion que vos charmes inspirent          

Demeure un sentiment dont nul ne peut médire

Tant elle est sans espoir si ce n’est sans regret.

 

Le monde n’a pas vu depuis son premier âge

D’autre beauté que vous obtenir en effet

Qu’une flamme d’amour fut si pure et si sage.

 

                               ***       

 

mercredi 4 novembre 2020

Amour automnal.

 

 


 

La pluie et le ciel gris têtu

N’ont pas de quoi nous rendre tristes,

Les toits par l’averse battus,

Les matins où l’ombre persiste,

Qu’est-ce d’autre que la saison ?

Et une saison où les hommes

N’ont ni plus ni moins de raison :

Rien d’autre qu’un nouvel Automne.

Mon amour, au fond de mon cœur,

Que penses-tu que cela change ?

Pourquoi le froid te fait-il peur ?

De tout cela rien n’est étrange,

La longueur de la nuit n’est rien

Puisqu’il nous demeure une aurore

Et puisque le printemps revient,

Revient toujours, revient encore

Et que le jour ou bien la nuit

C’est un peu du pareil au même

Quand sur le chemin que l’on suit

Nous pouvons redire : « Je t’aime. »

 

                               ***