jeudi 19 mars 2020

Un goût d'éternité.



(Depuis l'île d'Ouessant - Bretagne.)

Le temps qui court comme courent les nuages,
Ombreux comme eux, ne passe plus dans les parages.
D’ici le temps s’est dérouté :
On ne peut plus le décompter
Au cadran de la montre où l’aiguille s’arrête,
Pas plus qu’au sablier où le sable végète.
Comprenez-le, ce n’est pas rien :
L’éternité vous appartient !
Mais il va falloir l’occuper : par quel prodige
Et surtout pour…Il n’y a plus de temps vous dis-je !
Plus d’heures, de jours, de mois , d’ans ;
C’est autre chose que « longtemps » !
Imaginez un peu, vous existez sans cesse,
Sans attente et sans fin, sans joie et sans tristesse !
Je l’imaginais fort bien quand
Je me réveillai haletant…

                               ***       



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