Dans un jardin de passeroses,
A l’abri des heures trop brèves,
Tu hésites à venir. Ose !
Et nous ferons les mêmes rêves,
Et nous vivrons le même amour,
Nous oublierons du même oubli
Et l’ornière et le carrefour
Et le brouillard et le ciel gris.
L’aurore avec le crépuscule
Dansent là-bas dans la prairie,
Que crains-tu donc que tu recules ?
Nous vivrons la même féerie.
Préfères-tu le triste Hiver,
La solitude des reclus,
Demain la tombe et puis les vers ?
Et moi je ne t’attendrai plus…
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