mardi 3 novembre 2015

Le Vieux Célibataire.






Maussade, gris et froid, il fait très mauvais temps
Dehors et le brouillard est l’horizon des routes ;
L’Automne fuit et les forêts sont presque toutes
Sans feuilles, ni couleurs comme sans habitants.

On se promène triste et les mains dans les poches,
A petits pas déçus et l’œil désabusé,
On se promène triste et le jour s’effiloche
Aux quatre bras déserts des carrefours usés.

On rêve d’un thé chaud et de pâtisseries
Comme un bon vieux sans l’être en l’étant bien un peu
Mais c’eût été d’amour ou de galanterie
Au temps où l’on brûlait sans allumer de feu…

Maussade, gris et froid, même au cœur de la ville
Que, pour chasser l’ennui, l’on gagne quelquefois
En rêvant dans la foule où l’ombre se faufile
Que l’on existe encore et que quelqu’un vous voit.

                                         ***
 

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