J’agrémente un dîner tardif et solitaire
Du rubis d’un vin gai tout comme l’est sa terre
Et ma tête et mon cœur et la salle à manger
Voient soudain leur humeur du tout au tout changer.
On n’est jamais tout seul quand on lève son verre
A la santé de celle ou de ceux qu’on révère,
Parents, nobles amis et quelquefois défunts ;
Une bouteille et moi ne feront jamais « un ».
Si mon jambon n’est pas très « aristocratique »,
Son mariage à mon vin est exempt de critique,
Mon fromage de chèvre après lui renchérit
Sur le plaisir gourmand qu’en le mangeant j’ai pris
Et quant à mon dessert de délicieuses pommes
Il vient parfaitement achever cette somme
Si bien que quoique seul, avec ce vin de choix,
Me voici satisfait autant ou plus qu’un roi.
***
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire