Nuit blanche
avec comme tribune
Le bourg sous
les nuages noirs
Qui posent comme
un éteignoir
Sur la chandelle
de la lune ;
Le bourg des
fantômes absents,
Aux longues ruelles
désertes,
Ses murs en enfilade
à perte
De vue et moi
le seul passant
Qui voudrait
savoir comme on passe
Des bords du
fleuve éteint des nuits
Aux sources d’où
fut éconduit
Le vieil Adam
que l’Ange chasse
Dans un coin
sombre du tympan
De notre église
paroissiale.
Qui sait où la « robe
nuptiale »,
Que je voudrais
revêtir, pend ?
Aussi je tisse pas à pas,
Dans la nuit
noire où tout sommeille,
La nuit blanche
de ceux qui veillent,
Gueux et poètes
d’ici-bas.
***