C’était un
soir dans un musée
En je ne
sais plus quelle année
D’une si
longue et vaine attente,
Je vous
écrivis la présente :
« Ce bouquet pour la Très-Aimée,
La lointaine, si bien nommée,
En cette espérance rimée
Qu’un jour le Hasard lui présente
L’image de ces fleurs absentes,
De ces fleurs, comme elle, charmées
Qu’on ne les cueille ou ne les sente…
Ce bouquet pour la Très-Aimée. »
***
« De ce bouquet, ma Très-Aimée,
Qu’ailleurs il pleuve ou bien qu’il vente,
La fleur ne peut être abimée.
En mon cœur, quoique il se contente
De votre image sublimée,
L’espérance est aussi constante. »
Cette dernière est plus récente,
Mais le même amour me tourmente,
Et la prochaine est préparée
Déjà pour une autre soirée.