I.
Le ciel est
morne, l’air est gris,
Au fond des
bois où le soir tombe
Une chouette
pousse un cri ;
Le
crépuscule est une tombe
Où le
dernier soleil descend
Au bras
d’une gracieuse morte:
Cette heure
au bonheur caressant
Que
maintenant la nuit emporte.
II.
Souvenez-vous,
souvenez-vous
De ce grand
chêne où quelques biches
Semblaient
se donner rendez-vous
Toujours le
même jour que nous...
Hélas,
aujourd’hui le sort triche,
Nos belles
amours sont en friche,
J’y viens
envers et contre tout.
III.
Des rus aux
sentes bocagères,
Nymphes des
bois, esprits des eaux,
Elle n’est
plus qu’une étrangère
Et moi le
seul et dernier sot
Qui pour
errer se remémore,
Dans les
baisers qui ne sont plus,
L’avenir dont
il rêve encore,
Comme s’il
demeurait l’élu.
Avec vos
amants, j’imagine,
Vous rirez
d’un cœur désolé ;
Il n’est
sylvain, il n’est ondine
Qui ne
voudrait m’en consoler.
***