vendredi 19 février 2016

Le Grand Jardin.




Un grand jardin où vivre simplement
Sans s’occuper du pourquoi, du comment
Ou du combien, ni du reste du monde,
Un coin perdu que le soleil inonde
Sans jamais regarder à la saison
Et, quelque part, paisible, une maison
Où revenir quand les ombres s’allongent
Pour y voir, silencieux, glisser les songes ;
Un grand jardin à l’écart d’aujourd’hui,
Où nul chemin connu d’autrefois ne conduit,
Dont il ne naît ni route, ni ruelle
Vers l’avenir, où l’heure ponctuelle
Et banale à souhait se suffirait
D’un horizon qu’on esquisse à grands traits,
Cadre lointain et qui demeure vague
Pour que l’esprit, librement, y divague ;
Que j’aimerais cet objet de dédain
Pour les hommes glorieux : un grand jardin…

                         ***
 
 


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