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dimanche 30 septembre 2018

Somnolence.




Au milieu de la canicule
Il n’est pas question de bouger,
S’active qui se sent léger,
Pour moi j’attends le crépuscule.

La chaleur me ferme les yeux,
Dès lors il faut que je somnole,
Je ne saurais pas faire mieux
Pendant que les heures s’envolent…

Dire que j’écrivais ceci
A quelques semaines d’ici
Et midi glissait comme une ombre
Dans cette pièce fraîche et sombre

Alors qu’aujourd’hui le matin
Rattrape si vite en chemin
Le soir que tous deux se ressemblent
Et puis dans le froid l’aube tremble.

Par-dessus les jardins blanchis
Un soleil de cuivre indécis
Ne disperse pas plus les brumes
Qu’il ne sait réchauffer ma plume.

Et cette grisaille des cieux,
Ces arbres nus qui me désolent,
Ce froid qui s’insinue, odieux,
Malgré cache-nez ou étoles,

Tout me pousse à fermer les yeux
Et c’est ainsi que je somnole
Ne pouvant guère faire mieux
Pendant que la saison s’envole.

                               *** 
      

lundi 20 août 2018

Un soir de février.




Le crépuscule bleu d’un soir de février
Tranquille et silencieux se glisse dans la pièce,
J’ai marché tout au long d’un jour ensoleillé,
J’ai le corps fatigué et le cœur en liesse.
J’ai mon content de neige et d’arbres dépouillés,
De montueux chemins, de routes où l’on glisse,
De vignobles voisins et de lointains glaciers
Et d’un froid à percer les meilleures pelisses.
Dans cette pièce chaude où l’ombre s’épaissit,
Ma plume est paresseuse et mon esprit s’envole
Vers d’autres horizons ; en un mot je somnole
Assez profondément et pourtant mal assis.
Là-bas au bord du lac scintillent des lumières,
Tout un monde brillant quand le mien est obscur
Et tourne lentement entre ces quatre murs
Un soir de février de ma longue carrière.

                        ***