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lundi 21 octobre 2019

A l'envers.




Lorsqu’à la fin tomba
Le soir dessus la plaine
Les roses délicats
Fuirent l’ombre prochaine

Et la nuit noire vint
Toute lumière éteinte ;
Chaque jour lutte en vain
Contre une telle étreinte…

Les formes, les objets
Lentement disparurent,
A l’Ouest un reflet
Cernait la voûte obscure.

Quand, rejetant ses voiles,
La lune se leva
Suivie de mille étoiles,
Quel souci m’éveilla ?

                               ***

lundi 3 décembre 2018

Le coucher.




Minuit s’avance à reculons
Pour ne pas voir la proche aurore,
Venez ici, mon édredon !
Minuit s’avance à reculons.

A dormir serais-je trop long ?
A cette heure j’écris encore ;
Minuit s’avance à reculons
Pour ne pas voir la proche aurore.

Mon oreiller, venez, allons !
Alors que la nuit va se clore,
Bouder, vous avez de l’aplomb !
C’est un retard que je déplore ;
Minuit s’avance à reculons.

Pendards, assez de métaphores,
Je rêve d’un sommeil de plomb :
Minuit s’avance à reculons
Pour ne pas voir la proche aurore.

                               ***

dimanche 25 juin 2017

Berceuse.



Et maintenant une berceuse,
Tout juste un murmure très doux,
Une mélodie, insoucieuse,
Quelques mots un peu fourre-tout
Qu’outrepasse un demi-sourire,
Un refrain en forme d’envoi
Où la nuit sereine se mire,
Un apaisement à mi-voix
Dont les syllabes se chuchotent
Pendant que les heures s’en vont
Qu’au loin une horloge tricote.
Une berceuse seulement
En lentes notes qui s’égrènent
Et si douces obscurément,
Reprises sans cesse et sereines,
Une berceuse maintenant.

                                ***        

mardi 28 mars 2017

Le Jardin des Roses.




J’ai rêvé d’un jardin de roses
Où ce monde-ci finirait,
De silence et de porte close
Et il n’y avait pas « d’après ».

Je donnerais tous les possibles
Pour cet impassible présent
D’un matin calme, au soir paisible,
Pour ce beau rêve bienfaisant.

J’ai rêvé d’une heure fleurie
Sur un chemin irrationnel
Au milieu d’immenses prairies
Et d’un horizon éternel.


Je cherche la clé de mes rêves,
Celle du pays oublié
Où l’on se promène sans trêve
Dans le parfum de ces rosiers.

Je cherche la route ignorée
Qui ne cesse de serpenter
Dans cette campagne parée
D’une moisson d’éternité.

Je m’endors et je fais ce rêve,
Il ne faut plus me réveiller,
Pour moi c’est l’aube qui se lève,
Pourquoi seriez-vous effrayés ?

                               ***