Dans ce mois
d’août caniculaire
Se promener
devient pesant,
Un peu de
vent serait plaisant
Pour ne pas
dire salutaire.
La cloche a
sonné par trois fois
Sur le
chemin d’entre les vignes ;
A l’horizon
court une ligne
Sombre au
sein de laquelle on voit
Soudain un
éclair qui scintille ;
Avertissement
ou broutille,
L’après-midi
gronde au lointain.
Sur la route
un oiseau sautille
En cherchant
son maigre butin.
On ne sait
quelle ombre le mène,
L’orage monte
de la plaine,
Et si le
vignoble se tait,
Déjà la
colline prochaine
Dessous l’averse
disparaît.
Les vignes alentour
frémissent
Soudain à l’unisson ;
la route,
Ruisselle au
tourbillon des gouttes
Et l’on
patauge avec délices
A travers
mille ruisselets,
Un étrange
plaisir au cœur,
Cinglé de
pluie et de fraîcheur,
Trempé,
boueux mais satisfait.