lundi 20 août 2018

Un soir de février.




Le crépuscule bleu d’un soir de février
Tranquille et silencieux se glisse dans la pièce,
J’ai marché tout au long d’un jour ensoleillé,
J’ai le corps fatigué et le cœur en liesse.
J’ai mon content de neige et d’arbres dépouillés,
De montueux chemins, de routes où l’on glisse,
De vignobles voisins et de lointains glaciers
Et d’un froid à percer les meilleures pelisses.
Dans cette pièce chaude où l’ombre s’épaissit,
Ma plume est paresseuse et mon esprit s’envole
Vers d’autres horizons ; en un mot je somnole
Assez profondément et pourtant mal assis.
Là-bas au bord du lac scintillent des lumières,
Tout un monde brillant quand le mien est obscur
Et tourne lentement entre ces quatre murs
Un soir de février de ma longue carrière.

                        ***                  

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