dimanche 30 septembre 2018

Somnolence.




Au milieu de la canicule
Il n’est pas question de bouger,
S’active qui se sent léger,
Pour moi j’attends le crépuscule.

La chaleur me ferme les yeux,
Dès lors il faut que je somnole,
Je ne saurais pas faire mieux
Pendant que les heures s’envolent…

Dire que j’écrivais ceci
A quelques semaines d’ici
Et midi glissait comme une ombre
Dans cette pièce fraîche et sombre

Alors qu’aujourd’hui le matin
Rattrape si vite en chemin
Le soir que tous deux se ressemblent
Et puis dans le froid l’aube tremble.

Par-dessus les jardins blanchis
Un soleil de cuivre indécis
Ne disperse pas plus les brumes
Qu’il ne sait réchauffer ma plume.

Et cette grisaille des cieux,
Ces arbres nus qui me désolent,
Ce froid qui s’insinue, odieux,
Malgré cache-nez ou étoles,

Tout me pousse à fermer les yeux
Et c’est ainsi que je somnole
Ne pouvant guère faire mieux
Pendant que la saison s’envole.

                               *** 
      

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