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jeudi 13 février 2020

Au Sud.



(Monteriggionni - Toscane - Italie.)

C’est ici seulement que je trouve ma place
Et les heures du jour qui marquent mon repos
Savent mieux que mon rêve et bien mieux que mes mots
Distiller ce bonheur dont j’ai perdu la trace.

C’est encor l’olivier pour ce long face à face
Où la déesse[1] parle au cœur de ses dévots,
Et parsemé de fleurs, l’arbre[2] cher aux héros,
C’est la rose d’Alep que le couchant enlace.

C’est aux lointains bleutés l’étonnement marin
Et le chevauchement des collines sans fin
Où le jour déclinant en ses ombres poudroie,

C’est la lumière d’or qui n’a jamais cessé,
Couronne d’une gloire où scintille la joie
Sur le cours hésitant de ces jours trop pressés.

                               ***       


[1] La déesse Athéna ou Minerve dont l’olivier est l’emblème.
[2] Le laurier dont on fait les couronnes.

mercredi 9 octobre 2019

Vent du Sud.




Du Sud un grand vent s’époumone
Et sur les toits d’ombre et de nuit
Un ciel de nuages s’enfuit
Dont le galop pressé résonne
Par les carrefours endormis.

Je me réveille à son passage
Comme on accueille ses amis
Ou comme on reçoit un présage ;
Qu’aucun d’entre vous ne s’étonne
Si d’un coup d’aile je le suis.

                               ***       

samedi 4 novembre 2017

Au sud.




Dans cette douce nonchalance
Où le jour prêt à s’achever
Un instant encore balance,
On se laisse aller à rêver.
Voici la raison, fantaisie,
Tous les soucis, des illusions
Et la tristesse une hérésie ;
L’ombre poursuit sa progression.
Le ciel est d’un turquoise pâle,
Le cyprès noir se teint de gris,
Mince trait qui transperce l’opale
Du crépuscule et je souris
Pensant à mille choses vagues
Qui viennent bruire en mon esprit
Comme une mer aux longues vagues
Au long d’un rivage endormi.

                               ***

dimanche 12 juillet 2015

Canicule II.






Je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit
De mon cerveau, de mes dix doigts
Et tout le jour, c’est ridicule,
Je dois dormir pour combattre la canicule.

Je n’arrive pas à penser, je ne fais rien,
Ce n’est pas bon, ce n’est pas bien !
Je transpire et me liquéfie ;
Faire trois pas ? C’est bien en vain qu’on m’en défie !

Au mieux, je m’en réjouis, je puis rester assis,
Le regard dans le vide, ainsi,
En laissant les heures en friche
Comme si je n’étais, au fond, qu’une potiche.

Et quand enfin, trempé, je parviens à la nuit,
Que le soleil enfin s’enfuit,
Qu’un petit vent parfois s’éveille,
Plus qu’épuisé, moi, je me couche et je sommeille…

                                ***