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samedi 31 août 2019

Tendez l'oreille.




Entendrez-vous sans erreur ces strophes
Dont la nuit vous propose les rimes
En ces heures toujours limitrophes
Où dans sa torpeur l’esprit s’abîme ?

A ce moment vous tendez l’oreille
Pour surprendre… quoi ? Des artifices ?
L’ombre ou le contour d’une merveille
Vous l’érigeriez en édifice

Et vous feriez bien de cette histoire
La plus noble chanson de geste.
Bonne nuit et beau temps pour la gloire
La suite sera -bon !- un peu plus leste.

C’est bien ainsi dans la rêverie,
Non ? On ruse, on erre, on baguenaude,
On se trompe ; il faut bien que l’on rie
Un peu, mais très vite : l’aube rôde.

                               ***        

dimanche 2 avril 2017

Nocturne.





La lune, à cette heure, doit se lever,
D’argent doré, d’or argenté, la lune,
Et son reflet sur l’obscure lagune
Dont tous les amants du monde ont rêvé.

Les jours et les nuits sont mesquins ailleurs,
Comme les mots qui se feraient poèmes
Sans y penser, sans doute à l’instant même
Ici, poèmes parmi les meilleurs.

La paix sur toi, Marc, mon évangéliste…
Fragments de lune, écailles sur les flots,
Non, rien de tel ! Surtout pas de grands mots,
La mer est loin et cette nuit est triste ;

Par eux-mêmes les mots que sont-ils ? Rien.
Il est très tard et là-bas à cette heure
Seul le murmure de la mer demeure
Et ce qu’il dit qui le dit aussi bien ?

                               ***

mercredi 21 septembre 2016

Un Nocturne en Novembre.






Nuits noires de novembre
Au froid des carrefours
Où les reflets démembrent
La lumière qui sourd
Des façades des rues
Où grince le destin ;
Autour des lampes crues,
Un halo de chagrin.

Le froid au fond de l’âme,
Cimetière du temps,
Et la nuit où se trame
D’autres enterrements.

Minuit des mots hostiles
Revenus au présent
Couronner une ville
Aux frontons méprisants.

Novembre de rancune
Et des passés obscurs,
Des fautes dont chacune
Est la pierre d’un mur.

Novembre des nuits noires
Et des seuils verrouillés,
Tu connais cette histoire ;
Je n’ai pas oublié.

Novembre solitude
A perte de trottoir,
Vide et désuétude
Où se laisse entrevoir
L’artifice du monde,
Désert indifférent ;
Ô brume vagabonde
Apprenne qui comprend.

***