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vendredi 7 février 2020

Promenade en Bretagne.



(Île d'Ouessant - Bretagne.)

Les nuages qui s’allongent et passent
En leurs gris lointains reflètent la mer,
Dans les champs vides les sillons retracent
Docilement les chemins de l’hiver.

Horizons lumineux où le vent joue,
Flaques des chemins creux au ciel de plomb,
Trois pas dans l’herbe et trois pas dans la boue
De la colline au hameau de maisons.

Et le ruisseau qui longe la chapelle,
Clocher d’ardoise et fronton mordoré,
En fuyant sous le pont sans fin rappelle
Comme un office à peine murmuré.

Un oratoire, autrefois une foule
Mais cette après-midi mon seul regard
Et le vent qui s’en vient parler de houle
Dans le soleil qui s’approche et repart.

                               ***

lundi 20 janvier 2020

Bâclé...




Les pieds dans l’eau, deux hérons cendrés philosophent :
« L’ablette se fait rare et même le goujon,
Quoique il soit assez doux, l’hiver est un peu long… »
Très bien, ceci m’achève une première strophe.

A contre-jour deux canards voguent sur l’étang,
Je me demande où, dans le Nord, le vent s’aiguise
Ainsi ; l’hiver aujourd’hui n’en fait qu’à sa guise
Et ce couplet ne m’a pas pris beaucoup de temps.

On dit que les castors ont dû ronger cet arbre,
Il est prêt de tomber. On parle au bord de l’eau
Et je vois défiler des passants en troupeau :
Pas besoin de graver ces vers-là dans le marbre…

Les bois en roux et gris, le ciel d’un bleu d’hiver
Le Rhin qui coule vers la mer du Nord, bonhomme,
Indifférent, majestueux ou bien tout comme ;
Qui protestera si… ce poème se perd ?

                               ***       

dimanche 12 janvier 2020

Variations crépusculaires.



(Strasbourg - Les Ponts-Couverts.)

A l’heure où le jour se défait
On peut me voir le long des quais,
Le long des quais du crépuscule,
A l’heure où le jour se défait.

Une semaine au grand complet,
Et dessous les ponts les reflets,
Passent comme je déambule
A l’heure où le jour se défait.

Dans les branches d’un noir de jais
Des arbres le corbeau se tait ;
S’il est un mot que j’articule
A ce moment, c’est le mot « paix » :
C'est l’heure où le jour se défait.

Ombre dans l’ombre, un peu distrait,
Lentement je retourne auprès
Des feux et des conciliabules
Dont la banalité me plaît
A l’heure où le jour se défait.

                               ***