mercredi 21 septembre 2016

Un Nocturne en Novembre.






Nuits noires de novembre
Au froid des carrefours
Où les reflets démembrent
La lumière qui sourd
Des façades des rues
Où grince le destin ;
Autour des lampes crues,
Un halo de chagrin.

Le froid au fond de l’âme,
Cimetière du temps,
Et la nuit où se trame
D’autres enterrements.

Minuit des mots hostiles
Revenus au présent
Couronner une ville
Aux frontons méprisants.

Novembre de rancune
Et des passés obscurs,
Des fautes dont chacune
Est la pierre d’un mur.

Novembre des nuits noires
Et des seuils verrouillés,
Tu connais cette histoire ;
Je n’ai pas oublié.

Novembre solitude
A perte de trottoir,
Vide et désuétude
Où se laisse entrevoir
L’artifice du monde,
Désert indifférent ;
Ô brume vagabonde
Apprenne qui comprend.

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