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jeudi 9 mai 2019

Equivoque.




Brumes du soir ou du matin,
Moi qui préfère l’équivoque,
C’est bien volontiers que je troque
Le précis contre l’incertain.

Charme de l’ombre entraperçue
Qu’on ne peut suivre du regard
Et qui vous laisse pour plus tard
Ce regret des amours déçues…

Tous ces « peut-être » d’un instant
Qui sacrifient à l’éphémère,
Ces illusions douces-amères
Vous disent peu mais donnent tant.

Brouillard, incertaine promesse
Des horizons qu’on entrevoit
Au gré du songe de son choix,
Faut-il qu’un enchantement cesse ?

                               ***

lundi 19 décembre 2016

Trois Invités.






Sur les sentiers brumeux des bois
Un tapis roux de feuilles mortes
Pour vous accueillir tous les trois :
L’Hiver à qui j’ouvre la porte,
Ton chien ensuite et toi.

La campagne devient silence,
L’après-midi touche à sa fin,
Je guette sur le seuil immense
De l’horizon du jour défunt
En espérant une présence,

En espérant un bruit de pas
Et dans l’ombre une silhouette ;
« Vent du Nord ici ou là-bas »
C’est ce que dit la girouette,
Pour ton chien, je ne l’entends pas.

Il fait bon chaud dans la cuisine,
La lumière brille au salon,
Dans la nuit rien ne se devine,
J’écoute en trouvant le temps long,
J’écoute et j’ai l’oreille fine…

Au fond d’un crépuscule froid
Je vous guette depuis ma porte
Pour vous accueillir tous les trois
Mais la lumière que je porte
N’éclaire mon seuil que pour toi.

                               ***

lundi 7 novembre 2016

Ville d'Automne.




Il pleut sur la ville d’automne
Sans lumière et sans bruit ; personne,
Feuilles mortes, trottoirs luisants
En grisaille et reflets d’argent ;
Il pleut sur la ville d’automne.
C’est un matin mais il demeure
Comme un peu de nuit dans ces heures,
Bruine, brouillard et reflets gris,
Bonnet, foulard et froid compris,
Je marche et qui d’autre ? Personne ;
Il pleut sur la ville d’automne.
Les marronniers et caténaires
Blasés, s’égouttent solitaires,
On voit s’enfuir au bout du quai
Le dernier wagon d’un tramway.
Il pleut sur la ville d’automne,
Il pleut sur la poste centrale,
Le clocher de la cathédrale,
Sur les carrefours et les ponts
Et je crois même au plus profond
Des mots qui pour moi seul résonnent :
Observez, qui voit-on ? Personne.
Il pleut sur la ville d’automne.

                               ***

lundi 19 septembre 2016

Congé.






Que l’averse perdure, octobre m’indiffère !
Je ne fais aucun vœu et pas une prière,
Je n’en ai pas le cœur, ce n’est pas le moment,
Les mots me manqueraient, la piété mêmement
Que voulez-vous, je n’ai pas le cœur à l’ascèse,
Je vois venir l’hiver et méditer me pèse.
Bruinez tout votre soul, Octobre, mon ami,
De brume, de brouillard, de grisaille farci,
Bruinez jusqu’à noyer l’horizon et la ville,
La campagne, les bois et la mer infertile,
La fougère frissonne et je songe à l’hiver,
Givre, glace, verglas, bise, frimas, froidure,
Avec le gel, l’âtre noir des heures obscures…
Mais plus avant je ne veux pas l’envisager,
Octobre, ici, je donne à mon esprit congé.

                               ***                       

mercredi 14 septembre 2016

La Rue d'Hiver.






La rue est grise et triste
Et l’air froid du matin
Sent la fumée.
Hivernale
Et bien nommée
Mélancolique et matinale,
Dans la brume automnale,
La rue s’anime enfin
D’ombres banales
Du quotidien.
Allées et venues sépulcrales
Aux contours indistincts
Que le brouillard exhale ;
Grise dessous le ciel livide
Et un jour incertain
Luit une rue humide.

                               ***