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mercredi 29 janvier 2020

Mais où sont les neiges d'antan ?



(Strasbourg - Quai des Pêcheurs.)

Peu de givre, pas de flocons,
Tel est l’hiver dans cette ville,
Un hiver doux mais un peu long ;
Peu poétique mais servile,
Il ne plairait pas à Villon.

Pas de verglas, pas de glaçons,
C’est un hiver faible et débile,
A peine une « demi-saison »
Et le décrire est inutile :
Il ne plairait pas à Villon.

Comme il y pleut sur tous les tons,
Crachin, bruine, averses fébriles,
Il pourrait plaire aux hannetons,
Qui sait ? peut-être aux crocodiles ;
Il ne plairait pas à Villon.

Sans neige, la forme et le fond
D’un hiver bien né se défilent,
Il n’est plus digne de ce nom ;
Je puis écrire en codicille :
Il ne plairait pas à Villon.

                               ***

jeudi 14 février 2019

L'Hiver bougon.




L’Hiver qui somnole au bord de l’eau claire
Rêve peut-être aux neiges d’autrefois,
Lorsque son blanc manteau couvrait les toits
Et qu’il effaçait sur toute la terre
Ornières, sillons, routes et fossés,
Quand l’horizon lointain et le ciel pâle
Ne faisaient qu’un dans la lumière opale
Et le froid mordant de ses jours glacés.
Il n’est plus de neige et guère de givre,
L’eau qui s’enfuit en reflets changeants
De ciel d’azur étincelant d’argent,
Aux feuillages roux apprend à revivre.
Aujourd’hui déjà ressemble au Printemps…
Excusez-le, tout cela le désole,
Voici pourquoi le vieil Hiver somnole
Un peu tristement et dort mécontent.

                               ***        

lundi 19 mars 2018

En attendant Avril.




On dit que voici le Printemps,
Voire, car il a neigé à l’instant
Sur ce qui n’était que promesse ;
Les frimas ont un droit d’aînesse.

Mais à quelle fleur se vouer
Si cette pauvrette trépasse
Ou peu s’en faut – Dieu soit loué ! –
A la moindre bise qui passe !

Je regarde ce jardin blanc,
Je n’y trouve plus mes narcisses,
La neige a recouvert les bancs
Et les arbres de sa pelisse.

Si le jaune des forsythias
Me met un peu de baume au cœur,
Si tant est que printemps il y a,
Il hésite un peu j’en ai peur.

Je vous ai fait ces quelques vers
En attendant que ce revers
De notre espérance s’efface
Et qu’Avril occupe la place.

                               ***