lundi 19 septembre 2016

Congé.






Que l’averse perdure, octobre m’indiffère !
Je ne fais aucun vœu et pas une prière,
Je n’en ai pas le cœur, ce n’est pas le moment,
Les mots me manqueraient, la piété mêmement
Que voulez-vous, je n’ai pas le cœur à l’ascèse,
Je vois venir l’hiver et méditer me pèse.
Bruinez tout votre soul, Octobre, mon ami,
De brume, de brouillard, de grisaille farci,
Bruinez jusqu’à noyer l’horizon et la ville,
La campagne, les bois et la mer infertile,
La fougère frissonne et je songe à l’hiver,
Givre, glace, verglas, bise, frimas, froidure,
Avec le gel, l’âtre noir des heures obscures…
Mais plus avant je ne veux pas l’envisager,
Octobre, ici, je donne à mon esprit congé.

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