lundi 7 novembre 2016

Ville d'Automne.




Il pleut sur la ville d’automne
Sans lumière et sans bruit ; personne,
Feuilles mortes, trottoirs luisants
En grisaille et reflets d’argent ;
Il pleut sur la ville d’automne.
C’est un matin mais il demeure
Comme un peu de nuit dans ces heures,
Bruine, brouillard et reflets gris,
Bonnet, foulard et froid compris,
Je marche et qui d’autre ? Personne ;
Il pleut sur la ville d’automne.
Les marronniers et caténaires
Blasés, s’égouttent solitaires,
On voit s’enfuir au bout du quai
Le dernier wagon d’un tramway.
Il pleut sur la ville d’automne,
Il pleut sur la poste centrale,
Le clocher de la cathédrale,
Sur les carrefours et les ponts
Et je crois même au plus profond
Des mots qui pour moi seul résonnent :
Observez, qui voit-on ? Personne.
Il pleut sur la ville d’automne.

                               ***

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