Dans la rue
flamboyante, à midi bien sonné,
La ville est
un désert où les heures s’écoulent
Comme du
plomb fondu. Mais où sont donc les foules
Qu’on voyait
chaque jour en juin s’y pavaner ?
Il n’y a
plus un chat, je ne vois plus personne,
Et les
volets partout, ou presque, sont fermés.
Il me
faudrait sortir afin de m’informer
Mais devant
la chaleur j’hésite et j’abandonne.
Quelques
degrés de plus et je suis bien certain
Qu’on verra
les palmiers remplacer les platanes
Tout comme
les chameaux concurrencer les ânes,
Le soir près
du point d’eau péniblement atteint.
Les chacals
aboieront dans la nuit sirupeuse,
Le sable
envahira jusqu’au delta du Rhin
Et bien d’autres
que moi, écriront, je le crains,
Écrasés de
chaleur, des strophes nébuleuses.
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