mercredi 1 août 2018

Mon horizon.




Sur mon balcon, entre soucis et capucines,
Je regarde le ciel d’été se charger de nuages …
Certains s’en vont très loin en emportant leur cage,
Je vis libre en ces lieux où le sort me confine.

Il me convient très bien que mon seul horizon,
Un jour banal du mois sous le ciel déjà gris,
Soit quelques pots de fleurs, des toits et des maisons:
Je réfléchis, je songe et, vous voyez, j’écris.

Je souris à des riens comme ces jardinières
Où poussent à la fois la luzerne et l’ortie,
Ramenées par hasard du champ d’où vient leur terre
Au pied même des lys aux tiges défleuries.

Et je me dis qu’enfin, faisant ce que je veux,
Je me trouve à mon aise et que je puis sans peur
De la fuite du temps dire « je suis heureux »,
Oublier mon passé et vivre sans rancœur.

                               ***

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