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mercredi 29 août 2018

Au retour.




Ne dis rien de la mer,
Oublie un peu le fleuve
Qui veux-tu qui s’émeuve
De ce que toi tu perds ?

Laisse au ciel ses nuages
Courant sur les embruns,
Et ses beaux paysages
A ta Loire en écrin,

A ce flot son rivage,
Son sable à l’océan,
A l’oubli ces ombrages
Et ce rêve au néant.

Du rocher à la vague
Jusqu’aux arches du pont
Le même écho divague
S’étonne et se répond.

Et que tu le saisisses
N’importe pas ou peu :
Délice avec cilice
Rime autant qu’il se peut.

                               ***        

vendredi 24 août 2018

Ce "Je" qui n'est pas moi...




J’ai vécu des heures de braise,
J’ai vécu des heures de plomb,
Qui sait dans lesquelles au fond
Je me trouvais le plus à l’aise ?

Peut-être les plus malheureux
Sont-ils d’abord ceux qui ne vivent
Qu’une « moyenne », un « entre-deux »
Afin que rien ne leur arrive.

J’ai bien moins gagné que perdu
Mais j’ai tenté ; c’est cela vivre.
On n’obtient pas toujours son dû ;
Des dettes la mort vous délivre.

Outre qu’il est une passoire
Pour toutes sortes de malheurs,
Le bouclier de la tiédeur
Ne protège que de la gloire.

J’ai vécu des heures de braise
Dont quelques souvenirs me pèsent,
J’ai vécu des heures de plomb
Dont le temps n’était pas si long…

                               ***        

lundi 20 février 2017

Paradoxes.



(Château de Chenonceaux.)


Les hommes sont ainsi, rêveurs impénitents,
Bravaches, inconstants et bavards tout autant.
Tout désir est un piège et toute amour est folle,
Le hasard et surtout la raison me désolent.

Il est toujours du faux en toute vérité,
De l’asservissement en toute liberté,
De la légèreté dedans toute infortune ;
De la fidélité dans nos amours ? Aucune.

Il est bien du modeste en toute vanité,
Ainsi qu’il est du sage en toute insanité,
Cependant dans la paix il n’est point de colère,
Rien de grand dans la mort, rien de beau dans la guerre,

Rien de juste non plus dans le cours du destin,
Rien de stable, jamais, dans tout ce qu’on atteint,
Quelque pomme qu’on croque elle est toujours amère ;
Les hommes sont ainsi mais ils sont éphémères.

                               ***