Bande après bande, noirs et se
dépêchant,
Les corbeaux volaient, libres, vers
le couchant ;
La terre d’exil m’était pénombre et
peine…
Combien de fois ai-je bu la coupe
pleine
De cet âcre breuvage qu’elle
renferme
Où se sont mêlés amertume et
regrets ?
Combien de fois ? Pour
n’obtenir rien au terme
Où me voici, n’ayant jamais, ni de
près,
Ni de loin, aperçu quelque
récompense
Car j’ai vécu sans liberté, sans
amour
Non plus, n’ayant eu de tout que
l’espérance…
Les corbeaux volent, noirs, vers la
fin du jour.
***
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