lundi 20 juillet 2015

L'Heure Sombre.






Bande après bande, noirs et se dépêchant,
Les corbeaux volaient, libres, vers le couchant ;
La terre d’exil m’était pénombre et peine…

Combien de fois ai-je bu la coupe pleine
De cet âcre breuvage qu’elle renferme
Où se sont mêlés amertume et regrets ?
Combien de fois ? Pour n’obtenir rien au terme
Où me voici, n’ayant jamais, ni de près,
Ni de loin, aperçu quelque récompense
Car j’ai vécu sans liberté, sans amour
Non plus, n’ayant eu de tout que l’espérance…

Les corbeaux volent, noirs, vers la fin du jour.

                           ***

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