samedi 4 juillet 2015

Fêtes Anciennes.





Ils sont toujours au bord de la rivière,
Un soir doré de l’été finissant
Et l’ombre est bleue où meurt cette lumière
Dont l’éclat va toujours s’affadissant.

Et c’est, langoureux badinage,
Sous le rire étouffé de deux amants,
Marquise et comte, exquisément,
Le même jeu dans ce jardin sans âge.

L’or du couchant, l’Abbé, te rend bien noir,
Chloé ton rire est d’une tourterelle,
Madame, enfin, m’aimerez-vous ce soir ?
La nuit s’en vient replier les ombrelles…

Serments légers, vagues protestations,
Dans le bosquet où les ombres s’allongent,
Ils s’en vont deux par deux sans émotion,
Pour suivre en vain toujours le même songe.

                           ***

Aucun commentaire: