dimanche 12 juillet 2015

Canicule II.






Je ne parviens pas à tirer quoi que ce soit
De mon cerveau, de mes dix doigts
Et tout le jour, c’est ridicule,
Je dois dormir pour combattre la canicule.

Je n’arrive pas à penser, je ne fais rien,
Ce n’est pas bon, ce n’est pas bien !
Je transpire et me liquéfie ;
Faire trois pas ? C’est bien en vain qu’on m’en défie !

Au mieux, je m’en réjouis, je puis rester assis,
Le regard dans le vide, ainsi,
En laissant les heures en friche
Comme si je n’étais, au fond, qu’une potiche.

Et quand enfin, trempé, je parviens à la nuit,
Que le soleil enfin s’enfuit,
Qu’un petit vent parfois s’éveille,
Plus qu’épuisé, moi, je me couche et je sommeille…

                                ***

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