vendredi 17 juillet 2015

Histoire de Bibliothèque.






L’été brûle l’après-midi
Et dans l’ombre qui m’en délivre
L’odeur de vieux papier des livres
Flotte paisible et m’engourdit.

Sur les rayons cent mille pages
De ce même papier jauni
Échangent des amours sans âge
Et des couronnes d’or terni.

Les haut-faits anciens se dessèchent,
Des vers viennent s’éparpiller
Au bord d’un signet oublié
Où quelque grande Dame pêche.

Les heures font, toute en longueur,
Une haie à ces vieux ouvrages
Où somnolent tant de langueurs,
Tant de plaisir et tant de rages.

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