lundi 13 juillet 2015

Pluie d'Eté.





Un rêve d’été se termine
Au bruit tranquille de la pluie
Paisible en sa mélancolie
Où le soir déjà se devine.

Je ne m’en serais pas douté
Mais ce qui fut n’a pas été.

L’odeur de la terre mouillée
Monte doucement de la rue
Et la nuit lente s’insinue
Par la fenêtre entrebâillée.

En tout ce temps qu’aurais-je appris ?
Que l’ombre efface les écrits.

J’aime cette heure de grisaille
Où noircit là-bas le feuillage
D’immenses platanes sans âge
Obscurs et presque un peu « canailles ».

Voilà que hier me fait défaut ;
Je prends demain pour ce qu’il vaut.

Et maintenant qu’il fait nuit noire,
Le vent se promène en silence;
Minuit s’appelle : « indifférence »,
L’aube se lève sans mémoire.

                ***


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