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dimanche 10 juin 2018

Encouragement.




Nerval mourut pendu et Verlaine malade,
Villon fut condamné, on mit aux fers Marot,
Viau fit de la prison… Qui craint trop les brimades
Doit oublier la rime et le métier des mots.

Mallarmé mourut jeune ainsi que Baudelaire
Et quant à Rutebeuf, il vécut malheureux,
Qui voudra, le sachant aux strophes se complaire
On saura qu’il est fou mais un fou courageux.

                               ***        

jeudi 21 juillet 2016

A M. M. de F. En Souvenir de Verlaine.







Vous aviez les désirs et les volontés
Qui viennent souvent d’une grande jeunesse
Ignorante encore des réalités ;
Regrettez-vous tant vos premières promesses ?

Je n’ai pas été, certes, toute bonté
Non plus que patience, ô rêveur funeste,
Mais le cœur pourtant plein de sincérité,
Loin d’un jugement à condamner trop preste.

Ne voulez-vous donc pas, pauvrette, ma sœur,
Faisant fi d’hier, en lisant cette lettre
Retrouver pour moi votre ancienne douceur
Et ce serait tout comme ou tout près de l’être ?

                               ***                                       

lundi 23 novembre 2015

Paul.






Paul. »Lucien », un prénom, une perte,
Comme « Arthur », encore une fois
Trop de souvenirs à l’étroit ;
Cependant il manque « la verte »,
Toute l’essence de ces jours,
Le feu des visions de l’Absinthe…
Les fauves ont de ces amours
Qui se moquent bien d’être saintes,
Lesquelles, Paul, préférez-vous
Pour ces ivresses qu’on regrette
A force de temps qui s’entête
Quand il faut revenir de tout ?
Et puis après, quelle importance
Pour la rime impaire et le sens ?
L’un à Paris, l’autre en partance...
Être vaut d’acquitter le cens
Que les bonnes gens vous réclament
Et qu’importe d’être jugé
Jusqu’au plus profond de votre âme
Par ceux qui vous sont étrangers ?

                        ***
 

samedi 4 juillet 2015

Fêtes Anciennes.





Ils sont toujours au bord de la rivière,
Un soir doré de l’été finissant
Et l’ombre est bleue où meurt cette lumière
Dont l’éclat va toujours s’affadissant.

Et c’est, langoureux badinage,
Sous le rire étouffé de deux amants,
Marquise et comte, exquisément,
Le même jeu dans ce jardin sans âge.

L’or du couchant, l’Abbé, te rend bien noir,
Chloé ton rire est d’une tourterelle,
Madame, enfin, m’aimerez-vous ce soir ?
La nuit s’en vient replier les ombrelles…

Serments légers, vagues protestations,
Dans le bosquet où les ombres s’allongent,
Ils s’en vont deux par deux sans émotion,
Pour suivre en vain toujours le même songe.

                           ***