Les jours et
les lieux nous séparent,
Et notre
amour se perd ainsi
Dans un
avenir imprécis
Où notre
espoir lointain s’égare.
De beaux
fruits ont pourtant mûri
Qu’hélas
aucun des deux ne cueille,
Demain l’arbre
sera sans feuilles,
Ma Douce, en
serons-nous surpris ?
Allons, nous
ne le serons guère
Et pourtant
pas moins malheureux
Qu’y faire
hormis former le vœu
Que bientôt
nos amours prospèrent ?
Je suis ici,
vous êtes là,
Seuls nos
rêves s’en vont ensemble
Mais le
reste se désassemble
Ou porte à
faux ou tombe à plat,
Et nos
amours trop isolées
S’échangent
indéfiniment
Des
promesses et des serments
Au fil de
lettres désolées.