Après l’été d’un
dernier mois
S’exhalent des
senteurs humides
De vase et d’eau
douce que ride
La pluie en traversant
les bois.
Tombent les gouttes
monotones,
La chanson des
ruisseaux grandit,
Savez-vous ce
qu’elle chantonne,
Ce qu’aux rochers
la mousse dit ?
« Juin rencontre
et Juillet séduit,
Le plaisir se
prend et se donne,
Puis Août à Septembre
conduit,
Octobre ou Novembre
abandonne.
Telle est la
règle, je le crains,
D’or déclinant,
de jaune pâle,
De vermillon,
d’ambre, d’opale,
Qu’importe le
plus bel écrin ?
Toute fin est
couleur du sort,
Teinte de pluie
et de brouillard,
De ciel d’Hiver
et de bois mort »…
Et voilà ce que,
babillards,
L’étang et le
ruisseau chantonnent,
Obstinément et
sans émoi,
Au gré d’une
averse d’Automne,
Après l’été d’un
dernier mois.
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