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dimanche 19 février 2017

Parfois.





Il m’arrive parfois de rêver de Venise
A l’heure où ses palais, ses ponts et ses églises
Se distinguent à peine au milieu de la nuit
Et qu’au bord des canaux aucun reflet ne luit.

Il m’arrive parfois de rêver de galères
Sortant de l’Arsenal et battant pavillon
De la Sérénissime où rugit un vieux lion,
Au temps où les marchands savaient faire la guerre.

Il m’arrive parfois de me revoir aussi
Sur la place Saint-Marc, il y a des années
-Mon amour d’autrefois que faites-vous ici,
Souvenir douloureux, espérance fanée ?-

Il m’arrive parfois d’imaginer le jour
Où, le long des canaux, après ce long détour,
Je serai de nouveau celui que tout étonne,
L’amant émerveillé que Venise se donne.

                               ***        

dimanche 29 janvier 2017

Votre Visage.





A l’heure de mes rêveries
Un fantôme revient parfois
Me rappeler une autre vie
A l’heure de mes rêveries.

Il se pourrait que je sourie
Dans l’ombre à ce que je revois ;
A l’heure de mes rêveries
Un fantôme revient parfois.

Il a toujours votre visage,
Votre visage et vos beaux yeux
Et que de regrets au passage ;
Il a toujours votre visage.

S’il fallait récrire la page
Je ne pourrais l’écrire mieux ;
Il a toujours votre visage,
Votre visage et vos beaux yeux.

                               ***

samedi 15 octobre 2016

Esotérique.






Qu’il est bon d’oublier l’espace d’une nuit
Ce que l’on voudrait lire ou même écrire et puis
Qu’aucun siècle n’est grand mais que beaucoup sont tristes
Et que l’on meurt demain, bref que le monde existe.

Qu’il est bon d’essayer de ne plus résister,
D’écouter le silence et de ne rien attendre,
De ne pas réfléchir et de ne plus compter,
De ne plus désirer et de ne rien entendre.

Il n’y a plus de ville et vous n’êtes pas là,
Les volets sont fermés et les pièces sont vides,
Vous n’êtes plus qu’un point dans un univers plat
Qu’on empoche plié, d’un mouvement rapide.

Vous n’êtes plus un soir, pas encore un matin,
Et le ciel n’est qu’un mot que l’on tire à la ligne,
Et la vôtre où la vie écrira le mot « fin »
Vous importe aussi peu que celle que je signe.

                               ***

lundi 3 octobre 2016

La Cloche du Matin.






Routes, friches, champs ou forêts,
Si lentement, comme à regret,
Il sonne une cloche perdue
Au fond de l’aube triste et nue.
Qui donc l’entend et qui donc sait
Et qui donc chante et qui se tait ?
Au ras des sillons tant de brume,
Au bord des rivières, l’eau fume,
Comme l’on rêve et comme on craint,
Comme un reproche pour refrain,
Au fond de l’aube triste et nue
Il sonne une cloche perdue.

                               ***         

mardi 13 septembre 2016

Un Soir.






Je voulais me parler de bosquets et de bois,
De lacs aux flots d’argent, de rivières tranquilles,
De villages anciens et peut-être de villes
Dans le calme du soir où s’estompent leurs toits,

De champs et de chemins qui s’ouvrent devant moi,
De clochers rassurants, de campagnes faciles
Au sein de vieux pays ordonnés et fertiles
Qu’en ce jour finissant en esprit je revois.

Je voulais me bercer d’une ancienne espérance
Et rythmer mon repos des songes de l’errance,
Je voulais promener mon cœur insatisfait

Sur les sentiers déserts d’un monde imaginaire,
Mais devant mon ennui mon rêve s’est défait
Et dans ce soir pluvieux j’ai choisi de me taire.

                               ***