Qu’il est
bon d’oublier l’espace d’une nuit
Ce que l’on
voudrait lire ou même écrire et puis
Qu’aucun
siècle n’est grand mais que beaucoup sont tristes
Et que l’on
meurt demain, bref que le monde existe.
Qu’il est
bon d’essayer de ne plus résister,
D’écouter le
silence et de ne rien attendre,
De ne pas
réfléchir et de ne plus compter,
De ne plus
désirer et de ne rien entendre.
Il n’y a
plus de ville et vous n’êtes pas là,
Les volets
sont fermés et les pièces sont vides,
Vous n’êtes
plus qu’un point dans un univers plat
Qu’on
empoche plié, d’un mouvement rapide.
Vous n’êtes
plus un soir, pas encore un matin,
Et le ciel n’est
qu’un mot que l’on tire à la ligne,
Et la vôtre
où la vie écrira le mot « fin »
Vous importe
aussi peu que celle que je signe.