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dimanche 18 novembre 2018

Un jardinier en Beauce.




Je ne sais rien du temps qui grave sur le marbre
Le nom des grands combats et leurs morts glorieux
Mais ce que le soleil au moment des adieux
Peint d’automne au sommet flamboyant des grands arbres.

Je ne sais de l’hermine et même de la martre
Que ce qu’un vieux tableau m’en montre en d’autres lieux,
Mais je sais la couleur de la pierre de Chartres
Quand l’aube qui revient semble un office pieux.

Et je sais le bonheur que l’on a d’être au monde
Quand l’éclat du printemps se reflète dans l’onde
Et fuit et s’éparpille en suivant le courant,

Et si je ne sais rien des blasons et des rangs,
Je sais un peu du chêne et presque autant du hêtre,
Un savoir de bien peu mais qui suffit pour être.

                               ***

dimanche 26 août 2018

Le pays lointain.




L’herbe recouvre ces sentiers
Si vieux qu’ils sont presque oubliés
Au fond reculé de campagnes
Qu’on ne connaît plus qu’à moitié
Et que leur silence accompagne.

Broussailles folles et détours
Pour des horizons de toujours
Où nulle horloge ne s’empresse,
Où nul songe ne tourne court
Pour que l’aube à la fin renaisse.

Pays lointain et familier,
Pays de ceux qui vont à pied,
Bien peu nombreux sont ceux qu’amène
A toi leur rêve encore entier
Mais qu’ils n’avoueront qu’à grand-peine.

                               ***

jeudi 29 septembre 2016

Sans Voix.



(Le Marais Poitevin.)


Champs opulents, forêts ombreuses
Avez-vous oublié mes vers ?
Brillants ruisseaux, routes poudreuses,
Champs opulents, forêts ombreuses !

Bruyère, ajonc, frêle scabieuse,
Leur écho résonne et se perd 
Forêts de rouvres ou bien d’yeuses
- Que l’on appelle « chênes verts »
Dans une langue sourcilleuse -
Lorsque le vent passe au travers,
Leur écho résonne et se perd.

Leur écho meurt aux lieux divers
Où dans sa course sinueuse
Le vent les apporte et les perd.
Voici ma Muse silencieuse ;
Champs opulents, forêts ombreuses
Avez-vous oublié mes vers ?

                               ***                       

dimanche 18 septembre 2016

Un Soir en Train.






C’est un crépuscule d’hiver
Sur le brun gris de la campagne,
Un ciel d'un bleu pâle où se perd
Un bois lointain que l’ombre gagne.

Les prés ont conservé leurs verts
Qu’ils ornent d’un galon de givre,
Le chemin serpente désert,
Qu’un souffle de vent froid enivre.

L’eau se fige en reflets glacés,
L’or brille au bout des branches noires...
Sache en ces adieux empressés
Que c’est en l’aube qu’il faut croire

                               ***