J’aurais pu
pleurer ce matin
Pour un
parfum ténu de roses
Qui me
rappelait tant de choses
En le
trouvant en ce jardin.
Bruissez
feuillages mordorés
Sur le vert
des vastes pelouses
Ce sera le
plus bel été.
Quand le
siècle vaut la minute,
Quand
l’instant dit l’éternité,
Quand hier
sait que demain débute
Et qu’il
n’est plus rien à compter,
Bruissez
feuillages mordorés
Sur le vert
des vastes pelouses
Ce sera le
plus bel été.
Le murmure des
feuilles vertes
Ignore
l’avant et l’adieu,
Il chante le
chant mélodieux
Des joies
toujours redécouvertes.
Bruissez
feuillages mordorés
Sur le vert
des vastes pelouses
Ce sera le
plus bel été.
Toutes m’ont
dit en aparté,
Car les
fleurs ne sont pas que prose,
Ce sera le
plus bel été
Et ne
veux-tu pas en goûter,
Si peu que
ce soit, quelque chose
Dans le
parfum ténu des roses
Où meurt ce
qui n’a pas été ?
Bruissez
feuillages mordorés
Sur le vert
des vastes pelouses
Ce sera le
plus bel été.