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jeudi 7 mars 2019

Avril.




Est-il plus beau spectacle au détour d’un feuillage
Qu’un rayon de soleil dans un ciel sans nuages,
Quand scintillent les verts parmi les bois nouveaux
Et l’étincelle d’or de leurs bourgeons éclos ?

Est-il plus bel instant qu’un instant de silence
Au beau milieu d’un champ d’où le regard s’élance,
Libre d’errer sans fin entre chaque horizon
Dans la douceur d’Avril, au coeur des frondaisons ?

Est-il plus bel endroit, plus charmant paysage,
Que celui qu’offre ici la Loire de passage
Nonchalante et  superbe au pied de cent châteaux
Dont l’histoire se mire aux reflets de ses eaux ?

Est-il plus beau poème en d’innombrables stances
Que celui d’un moment d’éphémère constance
Qui vient lier soudain, et en un tour de main,
D’un sourire, aujourd’hui, autrefois et demain ?

                               ***

lundi 19 mars 2018

En attendant Avril.




On dit que voici le Printemps,
Voire, car il a neigé à l’instant
Sur ce qui n’était que promesse ;
Les frimas ont un droit d’aînesse.

Mais à quelle fleur se vouer
Si cette pauvrette trépasse
Ou peu s’en faut – Dieu soit loué ! –
A la moindre bise qui passe !

Je regarde ce jardin blanc,
Je n’y trouve plus mes narcisses,
La neige a recouvert les bancs
Et les arbres de sa pelisse.

Si le jaune des forsythias
Me met un peu de baume au cœur,
Si tant est que printemps il y a,
Il hésite un peu j’en ai peur.

Je vous ai fait ces quelques vers
En attendant que ce revers
De notre espérance s’efface
Et qu’Avril occupe la place.

                               ***        

lundi 10 avril 2017

Chansond'Avril.





Chacun garde son camp
D’une paix vigilante
Jusqu’à je ne sais quand ;
Chacun garde son camp.

Le cœur est foudroyant
Si la raison est lente ;
Chacun garde son camp
D’une paix vigilante

Et puis avril arrive,
Et puis vient le printemps,
L’eau qui s’en va plus vive,
Le murmure du vent,

La paix n’est plus de mise,
Ni l’attente aux amants
Et l’appétit s’aiguise
Et l’espoir est charmant.

Chacun laisse en son camp
Sa crainte et son attente ;
Si la raison est lente
Le cœur est foudroyant
Et l’amour[1] est violente.

                ***


[1] « Amour » est utilisé ici dans sa forme féminine archaïque.