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samedi 23 janvier 2021

Un crépuscule de janvier.

 

 

Sur les toits du crépuscule

Il y a des reflets d’hiver,

Y dorment des pigeons crédules

Dont les rêves sont très divers.

 

S’étiolent nos jardinières

Dans la pénombre des balcons,

Ces jours de pauvre lumière

Achèvent de donner le ton.

 

C’est l’atmosphère banale

De janvier dans son quotidien

Dessus la ville hivernale,

Humide et froide qui convient.

 

Il pousse des parapluies

Sur la grisaille des trottoirs

Où rêvent à l’heure enfuie

Loin, les vagues lueurs du soir.

 

                               ***       


 

 

 

samedi 28 novembre 2020

Hôtel de la Vie-Avant.

 

 


Ils traversent tous les matins

En arpentant leurs habitudes,

Ils n’ont pas changé d’attitude,

Leur regard n’est pas plus éteint.

Trouvent-ils que la vie est belle

Tant que l’on peut dire : « moi, je » ?

Liberté de polichinelles

Qu’on manipule comme on veut.

 

L’automne suit ses feuilles mortes,

Ses nuages suivent le vent,

A l’hôtel de la Vie-Avant

Était une serveuse accorte

Le pain doré de nos moissons

Et le vin des belles années ;

Eux mangeront un pain de son

Dans leurs vignes abandonnées.

 

C’est ainsi que passe le temps,

C’est ainsi que changent les choses ;

Que l’on soit le chêne ou la rose

On ne choisit pas son moment.

 

                               ***

mercredi 4 novembre 2020

Amour automnal.

 

 


 

La pluie et le ciel gris têtu

N’ont pas de quoi nous rendre tristes,

Les toits par l’averse battus,

Les matins où l’ombre persiste,

Qu’est-ce d’autre que la saison ?

Et une saison où les hommes

N’ont ni plus ni moins de raison :

Rien d’autre qu’un nouvel Automne.

Mon amour, au fond de mon cœur,

Que penses-tu que cela change ?

Pourquoi le froid te fait-il peur ?

De tout cela rien n’est étrange,

La longueur de la nuit n’est rien

Puisqu’il nous demeure une aurore

Et puisque le printemps revient,

Revient toujours, revient encore

Et que le jour ou bien la nuit

C’est un peu du pareil au même

Quand sur le chemin que l’on suit

Nous pouvons redire : « Je t’aime. »

 

                               ***