On dit que
voici le Printemps,
Voire, car
il a neigé à l’instant
Sur ce qui n’était
que promesse ;
Les frimas
ont un droit d’aînesse.
Mais à
quelle fleur se vouer
Si cette
pauvrette trépasse
Ou peu s’en
faut – Dieu soit loué ! –
A la moindre
bise qui passe !
Je regarde
ce jardin blanc,
Je n’y
trouve plus mes narcisses,
La neige a
recouvert les bancs
Et les
arbres de sa pelisse.
Si le jaune
des forsythias
Me met un
peu de baume au cœur,
Si tant est
que printemps il y a,
Il hésite un
peu j’en ai peur.
Je vous ai
fait ces quelques vers
En attendant
que ce revers
De notre
espérance s’efface
Et qu’Avril
occupe la place.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire