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lundi 19 décembre 2016

Trois Invités.






Sur les sentiers brumeux des bois
Un tapis roux de feuilles mortes
Pour vous accueillir tous les trois :
L’Hiver à qui j’ouvre la porte,
Ton chien ensuite et toi.

La campagne devient silence,
L’après-midi touche à sa fin,
Je guette sur le seuil immense
De l’horizon du jour défunt
En espérant une présence,

En espérant un bruit de pas
Et dans l’ombre une silhouette ;
« Vent du Nord ici ou là-bas »
C’est ce que dit la girouette,
Pour ton chien, je ne l’entends pas.

Il fait bon chaud dans la cuisine,
La lumière brille au salon,
Dans la nuit rien ne se devine,
J’écoute en trouvant le temps long,
J’écoute et j’ai l’oreille fine…

Au fond d’un crépuscule froid
Je vous guette depuis ma porte
Pour vous accueillir tous les trois
Mais la lumière que je porte
N’éclaire mon seuil que pour toi.

                               ***

mercredi 1 juin 2016

L'Orfèvre.






Vaste salon sans doute
Et lumière du soir,
L’après-midi me coûte ;
Qu’avez-vous à y voir ?

Ma paire de chaussures
Au pied du canapé,
Écrire me rassure :
Vivre c’est se tromper.

Si jamais je m’allonge
Je m’endors à l’instant,
Un songe pour un songe…
A quoi bon ce printemps ?

A quoi bon cette vie,
A quoi bon ces moments,
Sans but et sans envie,
Sans amour ni amants ?

Souvenirs sans usage
Et lumière du soir,
Quelques mots de passage ;
Qu’en pouvez-vous savoir ?

De ma coupe à vos lèvres
Et du songe au présent,
Le hasard est orfèvre
En d’étranges présents.

                               ***                      

lundi 28 mars 2016

En Attendant le Train.





Un thé près d’une gare dans Paris,
Un jour tout en demi-teintes de gris.
Dehors de l’autre côté de la vitre
Passent les gens d’un film sans titre,
Des visages à qui jeter soudain,
Sans espoir, un coup d’œil sans lendemain,
Leurs vies et leurs destins que j’imagine,
Fresque du temps qui sans fin se dessine
Qui se reprend et qui s’efface enfin
Dans cette vie au-delà de la vitre
A travers laquelle, en attendant mon train
Je vois le ciel et le reflet d’un pitre.

                       ***

jeudi 17 octobre 2013

Un Coup de Sonnette.


En buvant calmement mon thé,
Moi, j'attends un coup de sonnette;
L'attente est une volupté
Pour tous les chasseurs de sornette.
Moi, c'est mon amour que j'attends
Et croyez-vous qu'il me suffise
De l'attendre de temps en temps ?
S'il en est que l'attente grise,
Je leur offre la mienne en sus
Et que mon amour vienne vite,
Je ne demande rien de plus,
Dans l'appartement que j'habite
Seul et sans m'inquiéter
En buvant calmement mon thé.
En buvant calmement mon thé
Tandis que ma plume s'arrête,
Moi, j'attends un coup de sonnette.

               ***