vendredi 13 septembre 2019

Sans laisser de traces.



(Strasbourg - le palais Rohan depuis le quai des Bateliers.)

Automne matinal d’or et de bleu
Aux quais déserts encore un petit peu,
Un rien, d’attente et l’heure des écoles
Va peupler les trottoirs. Passant frivole,
Errant sans but, je m’en moque bien moi,
J’en sourirais plutôt, pour une fois,
Au grand soleil bienveillant et bonhomme
Qui caresse la ville, heureux en somme,
De profiter un peu de tout et rien.
L’eau passe sous les ponts où je reviens
Me promener année après année
En évoquant des amours surannées
Dont les prénoms se perdent quelque part
Où je n’ai plus accès ; il est trop tard :
L’eau passe où les reflets s’enlacent
Et se défont sans laisser une trace.

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