jeudi 12 septembre 2019

Contemplation.



(Île d'Ouessant - Bretagne.)

Le ciel immense est teint d’un gris léger,
Il vient de loin un vent d’embruns chargé,
Au goût salé, ainsi que sont les larmes
Dont la triste douceur pourtant désarme
Comme un tiède rayon de soleil fait
Entre deux averses du mois de Mai.
La grève est longue et blanche et monotone,
Pas un oiseau et nul cri n’y résonne,
Calme et sans fin, la mer bruit doucement
Et son flot vert s’étire lentement
Jusqu’à mes pieds, envahissant le sable,
De son lent mouvement inépuisable.
Pourquoi me retourner ? Tout ce que j’aime
Vit là, le calme et le repos de même,
Rêvant, j’attendrai, sans me déplacer,
Le flux montant des vagues du passé.

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