mardi 10 septembre 2019

Lumière de l'automne.



(Canal du Rhône au Rhin près de Plobsheim - Alsace.)

La lumière d’automne est si mélancolique,
Si pleine de regrets et de séparations,
D’inéluctables fins et de vaines suppliques
Et douce malgré tout de l’être sans passion.

Une peine tranquille et peut-être opportune
Où vont se dissiper les excès de l’été,
L’excès de son ardeur, celui de sa fortune,
Vanité de ce monde où tout est vanité.

Aube longue à venir que chaque jour repousse,
Chacun pourrait trouver matière à méditer
Dans le vent qui fraichit et dans la feuille rousse,
Un jardin qui se fane a de quoi raconter.

Ma parole n’est pas la parole angélique,
Je ne suis qu’un passant amoureux des reflets
Et des mots qu’on assemble en ces bouquets uniques
Dont, comme les saisons, l’éphémère me plaît.

L’éphémère et le temps, l’un et l’autre s’impliquent,
Je me tais maintenant, mon poème est complet,
Vous me pardonnerez ce chant presque mystique,
La faute n’en est pas à celui qui l’a fait,

La lumière d’automne est si mélancolique…

                               ***        

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