samedi 14 septembre 2019

Un moment.




Un moment d’insouciance et de tranquillité,
Faisant le même bruit que le vent qui soupire,
Visite mon salon sans même se hâter
Et me jette un regard et m’adresse un sourire.

Ces choses-là, bien sûr, n’arrivent que la nuit
Dans le silence entier des façades qui dorment,
Quand la lune croissante au plus haut du ciel luit
Dessus les rues plantées de platanes et d’ormes.

Mais l’instant vit timide et, n’osant demeurer,
Cède à son successeur bien volontiers la place
-Ainsi nous faut-il rire ou nous faut-il pleurer,
Spectateurs impuissants au gré du temps qui passe-

Et la nuit redevient la nuit, l’obscurité
Où le salon s’endort, où plus rien ne soupire
-Suis-je bien éveillé ?- je crois voir y flotter
Encore et familier, une ombre de sourire.

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