Par les grands chemins blancs
Où le vent
balaye l’automne,
A petit
souffle, à grands élans,
Une ombre
qui passe chantonne
Un refrain
désolant
Par les
grands chemins blancs.
Refrain des
jours, refrain du temps,
Refrain des
feuilles rousses,
Du ciel d’étain
sur les étangs ;
Où sont les
nuits d’été si douces
Et leurs
étoiles de diamant ?
A l’horizon
de faux-semblants
Des brumes pèlerines,
A contre-cœur,
toujours plus lent,
Le soleil se
dessine
Aux bords
des arbres frissonnants
Par les
grands chemins blancs.
La fougère a
dit à la mousse :
« Prenez
l’or de mon testament
Pour payer
mon enterrement.
S’il faut
que demain je repousse
Je ne dirai
pas autrement.
D’ambre, de
satin et de soie
Où sont les
soirs et les matins
Si clairs
dans les taillis à claire-voie
Et puis qu’est
devenue la joie ? »
La branche
noire d’un sapin
Lui répondit
se balançant :
« Je
les ai croisés tout là-bas,
Il y a trois
jours de cela,
Là-bas, tout
au bout de l’ormoie[1]
Où ils
passaient en s’en allant
Par les
grands chemins blancs. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire